Le 1er octobre s'ouvre la chaîne Youtube entièrement consacrée à Pif-Gadget et Vaillant
: plusieurs heures de films et clips autour de sujets, montages
d'archives, portraits et reconstitutions pour raconter toute l'histoire
de ce journal... à travers les témoignages de ceux qui en ont été les
grands auteurs, les rédacteurs et aussi les lecteurs !
--> Pif-o-Films, la chaîne des archives du projet Pif en vidéo !
On y trouvera d'ici le printemps 2024 près de 10 h de vidéos originales,
avec environ 75 clips ou documentaires : grands moments de l'histoire
du journal (de 1945 à... aujourd'hui), entretiens exclusifs et
nombreuses archives inédites avec certains des plus grands auteurs de BD
y ayant travaillé, et des thématiques liées évidemment aux gadgets, ou à
des événements-phares qui ont marqué la vie de Vaillant et de Pif-Gadget.
La
chaîne Pif-o-films sera accessible à tous, mais... certains contenus
resteront réservés aux abonnés du projet audiovisuel pif-film.com !
Et les abonnés/souscripteurs seront les premiers à découvrir au fur et à mesure les nouveautés de la chaîne !
Mais la disparition récente de Mandryka, Forton, Nicolaou, puis Corteggiani, ont en quelque sorte précipité la décision et mis un terme à l'idée qu'il y aurait un jour LA grande expo autour de Pif à Angoulême, en présence de quelques-uns des derniers auteurs ou dessinateurs importants du journal.
Quant au projet d'édition papier (toujours prévu, rassurez-vous !), il ne cesse d'être reculé par défection d'éditeurs, contexte géopolitique et autres contingences. En ce moment-même, un grand crowdfunding Ulule finance la prochaine publication attendue d'un ouvrage consacré aux années 80, jusqu'à la fin du journal en 1994 : https://fr.ulule.com/histoiredepif/. Un autre ouvrage sur Pif ne pourrait d'ailleurs pas monter sa publication participative en même temps - et ce serait contre-productif.
Il a fallu environ 4 mois pour remasteriser (parfois remonter complètement) chaque vidéo qui compose ce grand "Netpif" de programmes consacrés à Pif-Gadget et Vaillant.
Une quinzaine de films supplémentaires est en ce moment en cours de remontage (souvent pour les compléter, et en tous cas pour en proposer les meilleures qualités possibles).
Il y aura même d'ici la fin octobre des nouveautés et exclusivités exceptionnelles, tournées au printemps dernier !
Surtout, ils seront les premiers prévenus, une semaine avant tout le monde, de la mise en ligne de chaque vidéo.
... et certains films leur sont réservés en exclusivité !
Sans oublier la OUF-Gazette réservée aux souscripteurs !
Comment souscrire, d'ailleurs ?
C'est
simple : vous pouvez décider d'encourager matériellement l'auteur du
projet de manière efficace via Paypal (avec l'adresse pif-film@orange.fr)... et pour tout montant envoyé dépassant 25 €, vous devenez automatiquement abonné "actif" et recevrez les news et la OUF-Gazette des abonnés !
Si
vous avez envie de faire ce geste "participatif", pensez à laisser vos
coordonnées complètes... pour qu'on puisse vous envoyer quelque chose le
moment venu ! ;-)
Si vous avez suffisamment de petits sous pour
aller plus loin, à partir de 50 € et au-delà vous devenez officiellement
souscripteurs du projet, recevrez quantités de dossiers interactifs
bourrés d'archives, des liens vidéos privés (et parfois en version HD au lieu de la version publique de moindre définition) et les numéros parus de la OUF-Gazette....
et vous serez aussi automatiquement souscripteurs du projet de
publication papier (qui a déjà été reporté 2 fois, mais qui reste
d'actualité !) et dont le résultat vous sera expédié gratuitement le
jour venu !
Les grands souscripteurs-soutiens recevront également par courrier, sans attendre, un petit cadeau estampillé Pif !
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Rappel historique
10 ans...
10
années que ce projet audiovisuel destiné à créer un patrimoine vivant
autour de l'histoire d'un journal, ses rédacteurs et ses auteurs, s'est
"officiellement" créé. (En réalité, l'idée en avait été formulée,
vaguement, lorsque je tournais de petits entretiens vidéo pour
accompagner certains numéros de la publication virtuelle "Période Rouge"
de Richard Médioni.)
En 2014, alors que je m'étais complètement ruiné en multipliant ces fameux tournages (pour une raison simple, que j'explique ci-dessous), et que j'avais rédigé un projet de documentaire assez ambitieux sur Vaillant et Pif-Gadget, déposé chez Arte, France 5, Histoire, etc., l'un des lecteurs fidèles de Richard me suggérait de lancer un crowdfunding
pour permettre, en attendant, de poursuivre la réalisation de ces
divers clips et reportages. Bonne ou mauvaise idée ? L'idée était de
financer dans l'urgence plusieurs tournages d'entretiens et de faire en
sorte que toutes ces "archives" appartiennent en quelques sortes aux
souscripteurs, en attendant qu'un diffuseur et une société de production
se décident enfin à lancer le projet télévisuel, qui semblait en bonne
voie pour la rentrée (tout ça se passait au tout début de l'été).
Petit aparté :
la
raison pour laquelle je sentais l'urgence absolue de tourner à mes
frais, en attendant, plusieurs entretiens, venait d'un constat terrible :
les principaux témoins et acteurs de l'histoire du journal, et
quelques-uns de ses auteurs-phares, avaient disparu récemment, ou bien
étaient fort mal en point, présageant mal d'un tournage trop tardif. Je
me souvenais des images un peu tristes de Raymond Poïvet et Roger
Lécureux en fin de vie, captés in extremis (au sens propre) par Marc
Rouchairoles pour son documentaire tourné en 1999.
Et je me lamentais
d'avoir manqué l'immense Jean Ollivier (premier auteur à rallier Vaillant
et scénariste de récits qui m'avaient fait rêver), croisé en 2004 mais
qui nous avait quittés subitement l'année suivante. Idem pour Rafael
Marcello, génial dessinateur (qui était parti 3 ans plus tard), sans parler de
Paul Gillon, Jean-Claude Forest, Jean Tabary ou Roger Mas (ce dernier
décédé alors que je présentais un film consacré à l'auteur Baru lors du
festival d'Angoulême - tout un symbole).
Parmi les auteurs ou
personnages que je voulais absolument rencontrer et interviewer,
certains étaient âgés, ou à la santé chancelante. Et parmi eux, dès 2009,
j'avais décidé de filmer Kline (Roger Chevallier), fameux dessinateur de
Loup-Noir. Mais après notre premier entretien filmé - sorte de
brouillon inachevé du "vrai" tournage à venir dont il repoussait
l'échéance sans cesse, il préférait toujours m'inviter à déjeuner et
discuter d'autre chose... en m'invitant à apporter la caméra un autre
jour ! Et ce petit entretien très brouillon restera le seul
enregistrement vidéo de ce grand Monsieur disparu en 2012... dont je
tarde à monter, depuis, les images, qui me touchent beaucoup et à divers
degrés.
Jacques KAMB et Marcel GOTLIB étaient devenus des amis, filmés selon les possibilités matérielles. Concernant Marcel, après 3 courtes séances de tournage entre 2009 et 2012, j'avais exclu l'idée de poursuivre (nous avions même un vague projet documentaire biographique parodique, resté sans lendemain) car son état de santé et ses difficultés respiratoires croissantes ne donnaient pas à mon sens une image valorisante de ce véritable génie, et nous nous retrouvions chez lui, là aussi, pour parler d'autre chose.
Jean SANITAS, journaliste et scénariste (on lui doit Bob Mallard, Léo, bête à part avec Roger Mas, ou les adaptations de Fanfan la tulipe et des Mystères de l'Ouest)
était âgé, à la santé déclinante, et il avait repoussé pendant 2 ans
l'échéance, pour raisons matérielles. Je pus enfin le rencontrer pour un
tournage en Auvergne, durant l'été 2014, alors que le fameux crowdfunding
n'était même pas terminé. Un journaliste de France 3 local m'emboîta le
pas, sans quoi ce seraient les seules images filmées de ce personnage
hors-normes, avant sa disparition 2 ans plus tard.
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