dimanche 1 octobre 2023

La chaîne Youtube PIF-FILMS est ouverte !

Le 1er octobre s'ouvre la chaîne Youtube entièrement consacrée à Pif-Gadget et Vaillant : plusieurs heures de films et clips autour de sujets, montages d'archives, portraits et reconstitutions pour raconter toute l'histoire de ce journal... à travers les témoignages de ceux qui en ont été les grands auteurs, les rédacteurs et aussi les lecteurs !

--> Pif-o-Films, la chaîne des archives du projet Pif en vidéo !

On y trouvera d'ici le printemps 2024 près de 10 h de vidéos originales, avec environ 75 clips ou documentaires : grands moments de l'histoire du journal (de 1945 à... aujourd'hui), entretiens exclusifs et nombreuses archives inédites avec certains des plus grands auteurs de BD y ayant travaillé, et des thématiques liées évidemment aux gadgets, ou à des événements-phares qui ont marqué la vie de Vaillant et de Pif-Gadget.

La chaîne Pif-o-films sera accessible à tous, mais... certains contenus resteront réservés aux abonnés du projet audiovisuel pif-film.com !
Et les abonnés/souscripteurs seront les premiers à découvrir au fur et à mesure les nouveautés de la chaîne ! 

Il a fallu du temps avant de décider de rendre tout cela accessible.
Mais la disparition récente de Mandryka, Forton, Nicolaou, puis Corteggiani, ont en quelque sorte précipité la décision et mis un terme à l'idée qu'il y aurait un jour LA grande expo autour de Pif à Angoulême, en présence de quelques-uns des derniers auteurs ou dessinateurs importants du journal.

Quant au projet d'édition papier (toujours prévu, rassurez-vous !), il ne cesse d'être reculé par défection d'éditeurs, contexte géopolitique et autres contingences. En ce moment-même, un grand crowdfunding Ulule finance la prochaine publication attendue d'un ouvrage consacré aux années 80, jusqu'à la fin du journal en 1994 : https://fr.ulule.com/histoiredepif/. Un autre ouvrage sur Pif ne pourrait d'ailleurs pas monter sa publication participative en même temps - et ce serait contre-productif.

Il a fallu environ 4 mois pour remasteriser (parfois remonter complètement) chaque vidéo qui compose ce grand "Netpif" de programmes consacrés à Pif-Gadget et Vaillant.
Une quinzaine de films supplémentaires est en ce moment en cours de remontage (souvent pour les compléter, et en tous cas pour en proposer les meilleures qualités possibles).
Il y aura même d'ici la fin octobre des nouveautés et exclusivités exceptionnelles, tournées au printemps dernier !

Plus de 50 films et clips seront déjà en ligne pour Noël !

Les souscripteurs/abonnés recevront au fur et à mesure par e-mail la liste des liens mise à jour, contenant notamment ceux de toutes les vidéos qui ne sont PAS accessibles publiquement !
Surtout, ils seront les premiers prévenus, une semaine avant tout le monde, de la mise en ligne de chaque vidéo.
... et certains films leur sont réservés en exclusivité !

Sans oublier la OUF-Gazette réservée aux souscripteurs !


Comment souscrire, d'ailleurs ?
C'est simple : vous pouvez décider d'encourager matériellement l'auteur du projet de manière efficace via Paypal (avec l'adresse pif-film@orange.fr)... et pour tout montant envoyé dépassant 25 €, vous devenez automatiquement abonné "actif" et recevrez les news et la OUF-Gazette des abonnés !
Si vous avez envie de faire ce geste "participatif", pensez à laisser vos coordonnées complètes... pour qu'on puisse vous envoyer quelque chose le moment venu ! ;-)
Si vous avez suffisamment de petits sous pour aller plus loin, à partir de 50 € et au-delà vous devenez officiellement souscripteurs du projet, recevrez quantités de dossiers interactifs bourrés d'archives, des liens vidéos privés (et parfois en version HD au lieu de la version publique de moindre définition) et les numéros parus de la OUF-Gazette.... et vous serez aussi automatiquement souscripteurs du projet de publication papier (qui a déjà été reporté 2 fois, mais qui reste d'actualité !) et dont le résultat vous sera expédié gratuitement le jour venu !
Les grands souscripteurs-soutiens recevront également par courrier, sans attendre, un petit cadeau estampillé Pif !

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Rappel historique

10 ans...

10 années que ce projet audiovisuel destiné à créer un patrimoine vivant autour de l'histoire d'un journal, ses rédacteurs et ses auteurs, s'est "officiellement" créé. (En réalité, l'idée en avait été formulée, vaguement, lorsque je tournais de petits entretiens vidéo pour accompagner certains numéros de la publication virtuelle "Période Rouge" de Richard Médioni.)

En 2014, alors que je m'étais complètement ruiné en multipliant ces fameux tournages (pour une raison simple, que j'explique ci-dessous), et que j'avais rédigé un projet de documentaire assez ambitieux sur Vaillant et Pif-Gadget, déposé chez Arte, France 5, Histoire, etc., l'un des lecteurs fidèles de Richard me suggérait de lancer un crowdfunding pour permettre, en attendant, de poursuivre la réalisation de ces divers clips et reportages. Bonne ou mauvaise idée ?  L'idée était de financer dans l'urgence plusieurs tournages d'entretiens et de faire en sorte que toutes ces "archives" appartiennent en quelques sortes aux souscripteurs, en attendant qu'un diffuseur et une société de production se décident enfin à lancer le projet télévisuel, qui semblait en bonne voie pour la rentrée (tout ça se passait au tout début de l'été).

(Ci-dessus : séance de tournage d'entretien avec Richard Medioni en mai 2015)

Petit aparté :
la raison pour laquelle je sentais l'urgence absolue de tourner à mes frais, en attendant, plusieurs entretiens, venait d'un constat terrible : les principaux témoins et acteurs de l'histoire du journal, et quelques-uns de ses auteurs-phares, avaient disparu récemment, ou bien étaient fort mal en point, présageant mal d'un tournage trop tardif.  Je me souvenais des images un peu tristes de Raymond Poïvet et Roger Lécureux en fin de vie, captés in extremis (au sens propre) par Marc Rouchairoles pour son documentaire tourné en 1999.
Et je me lamentais d'avoir manqué l'immense Jean Ollivier (premier auteur à rallier Vaillant et scénariste de récits qui m'avaient fait rêver), croisé en 2004 mais qui nous avait quittés subitement l'année suivante. Idem pour Rafael Marcello, génial dessinateur (qui était parti 3 ans plus tard), sans parler de Paul Gillon, Jean-Claude Forest, Jean Tabary ou Roger Mas (ce dernier décédé alors que je présentais un film consacré à l'auteur Baru lors du festival d'Angoulême - tout un symbole). 

Parmi les auteurs ou personnages que je voulais absolument rencontrer et interviewer, certains étaient âgés, ou à la santé chancelante. Et parmi eux, dès 2009, j'avais décidé de filmer Kline (Roger Chevallier), fameux dessinateur de Loup-Noir. Mais après notre premier entretien filmé - sorte de brouillon inachevé du "vrai" tournage à venir dont il repoussait l'échéance sans cesse, il préférait toujours m'inviter à déjeuner et discuter d'autre chose... en m'invitant à apporter la caméra un autre jour ! Et ce petit entretien très brouillon restera le seul enregistrement vidéo de ce grand Monsieur disparu en 2012... dont je tarde à monter, depuis, les images, qui me touchent beaucoup et à divers degrés. 

Jacques KAMB et Marcel GOTLIB étaient devenus des amis, filmés selon les possibilités matérielles. Concernant Marcel, après 3 courtes séances de tournage entre 2009 et 2012, j'avais exclu l'idée de poursuivre (nous avions même un vague projet documentaire biographique parodique, resté sans lendemain) car son état de santé et ses difficultés respiratoires croissantes ne donnaient pas à mon sens une image valorisante de ce véritable génie, et nous nous retrouvions chez lui, là aussi, pour parler d'autre chose.

Jean SANITAS, journaliste et scénariste (on lui doit Bob Mallard, Léo, bête à part avec Roger Mas, ou les adaptations de Fanfan la tulipe et des Mystères de l'Ouest) était âgé, à la santé déclinante, et il avait repoussé pendant 2 ans l'échéance, pour raisons matérielles. Je pus enfin le rencontrer pour un tournage en Auvergne, durant l'été 2014, alors que le fameux crowdfunding n'était même pas terminé. Un journaliste de France 3 local m'emboîta le pas, sans quoi ce seraient les seules images filmées de ce personnage hors-normes, avant sa disparition 2 ans plus tard.

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mercredi 17 mai 2023

SUPERMIIIAAAOOUUUUU

SUPERMIIAAAOU !!!!

Il arrive parfois qu'une nouvelle illumine la journée d'un (vieux) lecteur de bédés. Oui, vous savez, ces machins qu'on trouvait en kiosques, qu'on payait en francs, et qui se présentaient sous la forme de fascicules proposant des récits et gags en noir et blanc et en couleurs... parfois accompagnés d'un petit gadget.
Je vous parle d'un temps que les moins de 40 ans... etc...
Eh bien, cette nouvelle, que m'avait confiée il y a un bon bout de temps Bilitis Poirier (la fifille de Jean-Claude) était le projet de l'édition en intégrale des aventures de "Supermatou" ET d'"Horace, cheval de l'ouest", deux créations de son papa pour Pif-Gadget au cours des années 70.

"ALLELUIA !" fut, de mémoire, le premier mot qui me vint alors à l'esprit.

Mais Bilitis s'était lancé un défi homérique. Avec opiniâtreté, elle dut retrouver la trace de tous les récits (y compris ceux qui n'avaient pas été publiés dans le Pif-Gadget "normal", mais dans des hors-série, etc.), et surtout rescanner en haute résolution et retravailler chaque planche, retrouver les couleurs initiales, corriger les (nombreux) défaut d'impression de l'époque (mauvais rendu ou décalage des couleurs), et redonner à l'œuvre paternelle le lustre et le dynamisme qu'elle méritait.
 


 

(Ci-contre : Bilitis Poirier avec un peu de doc, au cours d'un entretien destiné à la Ouf-Gazette, qui sera publié le mois prochain - Photo J-Luc M)

 

Parlons de Supermatou...

Il fit son apparition dans le n°321, sous la forme d'une annonce qui laissait présager l'arrivée d'un personnage vraiment fracassant, reprenant quelques codes de Superman... et ceux de sa parodie ! Mais s'il devait autant au personnage Maximax, créé avec Jacques Lob en 1964, qu'à celui de Superdupont (créé en 1972) ou même de Benoît Brisefer (créé en 1960), Supermatou et son acolyte le chien Robert avaient bien d'autres ambitions, et leur créateur allait offrir aux lecteurs de Pif-Gadget un véritable condensé de ses trouvailles loufoques, un remède contre les mercredis pluvieux et le véhicule débridé qui allait lui permettre d'ouvrir grand les vannes de son inspiration farfelue. (Oui : ce véhicule n'était autre que le fameux car à vannes, dont la légende hante encore les marges des feuillets d'humoristes en panne...)

Ci-dessus : la page d'annonce pour Supermatou dans le Pif-Gadget n°421, en avril 1975.

Saviez-vous, d'ailleurs, que la parution du héros fut précédée d'une véritable arnaque éditoriale auprès des lecteurs ? C'est hilarant, digne des gags de Poirier... et je vous raconte ça, avec Bilitis, le mois prochain ! ;-)

Les récits de Supermatou, dont le costume subit quelques transformations au cours de ses récits (vous ne vous en souvenez plus, mais tout au début son costume comprenait une queue et était assorti de griffes aux "pattes" !), avaient une particularité, parmi d'autres : ils étaient le prétexte à une mise en abîme du rôle d'un (super) héros dans un journal pour enfants et une remise en question du contenu d'une page de BD comique, rien que ça. ! Les cases des histoires étaient souvent truffées de références ou de gags qu'on ne repérait qu'à la deuxième lecture, et parfois ces références venaient carrément phagocyter l'action en cours !

Avec cette série, les enfants qui lisaient Pif avaient droit à leur première leçon de post-modernisme loufoque... déjà à l'œuvre dans Horace, cheval de l'ouest. Avant Poirier, seuls Goscinny et Gotlib étaient parvenus à ce niveau dans la BD humoristique française, tout en restant lisibles par des enfants.

Poirier ne se privait d'ailleurs pas d'évoquer directement (et de manière iconoclaste) le journal où il paraissait ou faire allusion à d'autres personnages ou références extérieures à lui. C'est un peu pour cela qu'il reste si contemporain et que sa lecture continue de nous enthousiasmer.

L'autre raison à ce plaisir ultime, c'est le trait de Poirier : il parvenait à être à la fois rond et amical, tout en restant percutant, hyper-dynamique, mais sans jamais rien devoir à l'école franco-belge. C'est peut-être son plus grand exploit : à aucun moment, malgré l'inspiration dite des "gros nez", ne peut-on penser qu'il empruntait à Roba, Jidéhem ou autre Peyo, proposant au contraire sa propre syntaxe visuelle et son sens aigu (et personnel) de l'autodérision graphique.
Le plus grand ennemi de Poirier et Supermatou, à tout jamais, ne fut pas l'insupportable Agagax, mais bien l'esprit de sérieux.

Ci-dessus, dès la première bande (avant super "remasterisation" par Bilitis Poirier) parue dans Pif-Gadget n°322, du premier récit de Supermatou. Un univers loufoque se mettait en place et on aperçoit déjà une mention très décalée au journal qui abrite cette histoire... (Et ce petit écriteau se répètera dans plusieurs cases de la première page... et dans tous les sens.)

La réédition

Les éditions Revival proposent, avec Bilitis Poirier, une intégrale en 2 volumes.
Le premier volume parait aujourd'hui 17 mai, et c'est un pur régal.
Il s'agit d'un vrai travail éditorial de haute tenue, sur beau papier, qui va faire oublier les honteuses et approximatives éditions pirates, lesquelles se contentaient de compiler de mauvais scans, et elles étaient d'ailleurs incomplètes...

Bilitis a cherché à rendre justice au travail de son père, et pour cela s'est attelée à un travail de bénédictin (si j'utilise le féminin, on pourrait croire que j'évoque une liqueur...) qui lui a pris pas loin de 3 ans à temps complet (mais elle avait entamé son travail préalable il y a une douzaine d'années !). Non seulement elle a retrouvé les "vraies" couleurs de Supermatou et nettoyé chaque case, mais elle s'est donnée pour mission de ne jamais céder à la tentation du "faire joli" en ajoutant ici un dégradé, ou là un effet que seul l'informatique autorise.
On ne peut pas résumer la chose autrement : ce qu'on a entre les mains, avec ce volume de près de 300 pages, c'est tout simplement la quintessence du pur jus de Poirier ! (oui, j'assume) ;-)

J'ai un peu triché, en inversant l'image pour que
vous puissiez admirer ce magnifique supermatampon ! ;-)

Cerise sur la crème du gâteau :

Bilitis a réussi à convaincre (très facilement, car il était fan !) le célèbre Tampographe Sardon de créer de magnifique tampons à l'effigie des héros de Poirier ! Autant dire que les albums qu'elle aura l'occasion de dédicacer ne seront pas seulement signés, mais tamponnés pour en faire les joyeux de tout bédé-bibliophile qui se respecte ! Ah mais !

Infos de l'éditeur Revival : https://editionsrevival.fr/livres/supermatou/

-->  Ici, le site officiel de Supermatou...
...qui est en fait celui de Bilitis Poirier
!

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Le mois prochain, les abonnés de la Ouf-Gazette découvriront un grand dossier assorti d'un long entretien exclusif avec Bilitis Poirier au sujet de Supermatou, qui permettra de découvrir sa genèse (et au passage celle de son prédécesseur Maximax !), avec quelques archives personnelles, souvent très rares et inédites. Christian Flamand, qui fut l'assistant de Poirier, et reprit Supermatou pour le format "poche", m'a également confié ses souvenirs du travail avec Jean-Claude Poirier.  
Et selon notre tradition, il y aura une version vidéo de ces entretiens !


Le portrait ci-dessous, réalisé à l'issue du 2nd des deux entretiens (celui qui fut filmé), présente Bilitis posant fièrement avec ce premier volume, en compagnie des personnages de son papa... ce dernier trônant (au sens littéral) derrière elle ! (Merci à elle, qui m'a trouvé et confié les illustrations à intégrer dans le décor !)
Ce portrait fera d'ailleurs partie d'une petite expo à partir du 29 mai, et il sera entouré d'autres portraits d'auteurs de BD ayant travaillé pour Pif-Gadget... entre autres chose. 
(Du 29 mai eu 25 juin, au Baron Rouge, 1 rue Théophile Roussel, Paris 12e)

... et ZOUF !!!! ;-)

- Jean-Luc Muller



lundi 27 mars 2023

Pif, 75 ans et tous ses crocs...

75 ans !

Il va être difficile d'échapper à l'événement, tant l'équipe du magazine actuel a bataillé tous azimuts pour qu'il soit médiatique : numéro du journal + hors-série sur le sujet... et en forme de cerise sur la crème du gâteau, l'édition par la Poste d'un timbre commémoratif (rien que ça !) tiré à 700 000 exemplaires et dans la foulée, un album... autour de l'anniversaire des 75 ans.

Si on avait dit ça à ce cher vieil Arnal, il n'y aurait jamais cru.

 -> Retrouvez ici la page-hommage commémorant, en 2022, les 40 ans depuis la disparition de José Cabrero Arnal.

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Annonce publiée le 26 mars 1948 dans L'Huma
Les anciens lecteurs du journal, devenus collectionneurs et exégètes, savent évidemment que le personnage de Pif, créé par José Cabrero Arnal quelques années après sa libération du camp de Mauthausen, fut sa manière de recréer en France ce qu'il faisait déjà en Espagne avant-guerre, tout en y voyant une manière de remercier ceux qui l'avaient accueilli de ce côté des Pyrénées.

Pif apparut tout d'abord sous forme d'annonce, le 26 mars 1948, puis deux jours plus tard dans le numéro de l'Humanité-Dimanche de Pâques :

Ci-dessus : le premier "strip" du nouveau personnage venu remplacer Félix le chat dans les pages de L'Humanité, à partir du 28 mars 1948.

Et quand on revoit la première bande mettant en scène ce petit chien, on est frappé par sa fougue et sa candeur, et aussi le fait qu'il soit en quête de nourriture, et chassé à coup de pompes dans le postérieur. C'est vraiment un chien de l'après-guerre... Par la suite, évidemment, il s'"embourgeoise" un petit peu (à peine, car il s'agit quand même de journaux issus du PCF !) en rejoignant une famille (ci-dessous, par C. Arnal) et en se retrouvant dans des récits et gags farfelus, dans lesquels on retrouvait malgré tout un fort esprit frondeur.

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L'année des 75 ans a démarré en fanfare le 31 janvier dernier, avec le lancement officiel du fameux timbre Pif à la librairie philatélique Le Carré d'Encre, à Paris. Ça se déroulait sous la parrainage de Stéphane Bern (qui officiait à la fois en tant que membre de la commission philatélique pour le patrimoine, mais aussi en tant qu'ancien lecteur de Pif-Gadget...)

Au passage, il nous confiait avoir lu Pif-Gadget et le Journal de Mickey, le premier encouragé par sa mère très progressiste, et le second par son père plus traditionaliste... Comme il ne manque pas d'autodérision, il a ajouté : "Ensuite j'ai mal tourné, je me suis mis à lire Point de Vue... alors que maman m'emmenait plutôt à la Fête de l'Huma. On n'est pas à une contradiction près !"

Lancement du timbre Pif, avec le responsable Philaposte, les dirigeants de Pif-Mag, Stéphane Bern et Mircea Arapu, auteur de l'illustration.

PHILATÉ-PIF...
Le timbre créé par La Poste à l'occasion des 75 ans présente 2 particularités :
il a été dessiné par Mircea Arapu, ancien lecteur de Vaillant puis Pif-Gadget en Roumanie, avant de faire le saut vers la France et finir par travailler pour le journal ! (Il y avait repris Arthur le fantôme, puis avait dessiné de temps à autre Placid et Muzo, ou même Pif).
L'autre particularité, c'est qu'il s'agit du premier timbre français se présentant sous la forme d'un strip de bande dessinée, en 3 cases !

© L'Humanité / Pif et Hercule SAS / MIrcea Arapu

Pour retrouver les "actus" sur les 75 ans de Pif, l'édition du timbre, etc., il faut aller se brancher sur les divers réseaux (Instagram, Facebook, Twitter, etc...).
Mais cette fois, la Poste elle-même joue le jeu, avec notamment une petit reportage sur .. la création du timbre (cliquer sur l'image pour accéder à la vidéo) :

Le journal (repris en novembre 2020) fait évidemment la couverture autour de l’événement, allusion directe à celle du premier Pif-Gadget contenant des timbres !
D'ailleurs, la fameuse Jacqueline Caurat (speakerine qui animait une émission de philatélie à l'ORTF dans les annnées 60 et 70) s'était retrouvée dans les pages du journal... mais y avait déjà figuré des années auparavant, quand il s'appelait encore Vaillant !
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Ci-dessous : 3 des couvertures "timbrées" de Pif-Gadget (il y en eut d'autres).
Il faut savoir que le premier numéro dont le gadget était philatélique (n°34) comportait une petite pochette de 4 timbres provenant des pays de l'Est, sponsorisée par le catalogue Thiaude. C'étaient généralement des timbres issus de stocks de Pologne, Roumanie ou Hongrie.
Le n°87 (au centre) annonçait la grande campagne de 4 semaines consécutives avec des timbres de Mongolie. La couverture a directement inspiré celle du nouveau Pif-Mag, dont les personnages ont été dessinés par Mircea Arapu.
Le n°115 (non présent ici) annonçait un "trésor", sous la forme d'une planche de 4 timbres (eux aussi en provenance de stocks périmés de la poste) de Bulgarie, autre pays du bloc soviétique. Enfin, le n°985 (de 1987) proposait une originalité : dans le cadre de l'aventure spatiale à laquelle prenait part la France, on trouvait dans le journal une pochette de timbres... soviétiques, qui illustraient l'aventure spatiale russe !

En février 1989, le journal avait établi un partenariat avec les éditions Atlas, qui lançaient une grande collection "Timbres du monde" et avaient offert (en échange de pages de publicité, évidemment) une pochette de timbres dans chaque numéro de Pif-Gadget (n°1039), ce qui en faisait en quelque sorte un second gadget... :
 

Mais la philatélie était déjà présente bien auparavant, dans Vaillant... qui comportait une vraie rubrique philatéliste de qualité, pendant plusieurs années !
De grands noms de collectionneurs ou spécialistes y partageaient leur trouvailles ou un petit bout d'histoire du timbre, agrémenté de conseils pour les collectionner, les classer, les protéger, etc...
Ci-contre : le beau numéro de septembre 1961, qui affichait en couverture une superbe collection à thème animalier ...
Étonnant !

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Pour notre part, les 75 ans de Pif sont une occasion de revisiter 75 ans d'histoire du journal et de son héros vu par plusieurs de ses dessinateurs.
Ce nouveau montage (plus dense et animé, pour une génération d'internautes qui s'ennuient dès que les interviews font plus de 2 phrases...) est l'occasion aussi de présenter des images restées inédites (on y croise Louis Cance, Kamb, Claude Bardavid, Cavazzano, Yannick et Corteggiani, que tout ce ramdam aurait bien amusé - ou énervé, bien sûr, le connaissant !...)
Un anniversaire de ce genre méritait bien un film sur mesure...

Cliquez sur l'image ci-dessous :



mercredi 4 janvier 2023

2023, et un cadeau XXIe siècle

 

2023.... déjà.

Cette année sera spéciale, pour le monde des lecteurs (et surtout anciens lecteurs) de Pif-Gadget et de Vaillant, car plusieurs événements s'y succèderont :

  • la célébration des 75 ans de la naissance de Pif le chien (Noël dernier on fêtait les 70 ans de son arrivée en fanfare dans le journal Vaillant, d'ailleurs !). Il se passera des choses ici, juste avant Pâques... ;-)

  • l'événement de la rentrée (si tout va bien...) : une version papier (oui !) de la Ouf-Gazette, qui avait été créée au printemps 2020 sous forme numérique, et dont ce premier numéro (il y en aura 2...) regroupera dans un premier volume (format "mook", à mi-chemin entre un livre et un gros... Pif à dos carré) une série de dossiers et entretiens/portraits inédits consacrés à des auteurs marquant du journal, et il sera complété par 2 gros bonus-gadget ! Et le tout accompagnera (ou sera accompagné, je ne sais plus) de films inédits et exclusifs (seuls les abonnés-souscripteurs en ont vu déjà une grande partie) mettant en scène des thèmes du journal et surtout donnant la parole à ses auteurs et rédacteurs (plusieurs nous ayant quittés depuis les tournages). Ce sera un bouquet d'archives autour de Pif, pour tous les anciens lecteurs.
    Bien évidemment, vous en découvrirez le contenu et le projet au fur et à mesure de sa progression. Publication prévue fin 2023...

  • Enfin, et ce n'est pas le moindre événement - et de loin ! - la publication par notre ami Sébastien Gérard d'un ouvrage consacré au Pif-Gadget des années 80, et jusqu'à la première mort du titre. Non seulement ce sera le premier livre (depuis celui de Richard Medioni en 2003) qui apportera vraiment des infos jamais publiées sur le journal et ne sera pas une compilation de propos et d'infos existant ailleurs, mais de plus, son point de vue axé en grande partie sur le marketing du journal et son évolution dans un univers médiatique sera alimenté par de nombreuses archives jamais vues auparavant !
    Son titre n'est pas définitif (il me semble) mais d'après mes infos, il fera l'objet d'un crowdfunding en avril et sera officiellement publié à la rentrée.

En attendant, et pour débuter l'année en ... revenant presque 20 ans en arrière, voici un cadeau de la maison : le film retraçant la reprise de Pif-Gadget dans les années 2000.
On me reproche parfois de n'évoquer que le passé de ceux qui ont connu la "période rouge", ou Vaillant... (Il est vrai que la plupart des auteurs interviewés ont travaillé pour le journal entre 1960 et 1980.) Ici, cette fois, on s'adresse aussi aux millennials ! :-)
Le film raconte le contexte de cette reprise, les auteurs qui y ont participé, le tout assorti d'archives exclusives et notamment le témoignage de celui qui nous a brusquement quitté en septembre dernier : François Corteggiani.

Pour visionner le film,
cliquer sur l'image :





samedi 15 octobre 2022

L'expo Nicolaou et son album-souvenir

Je devais évoquer il y a quelques semaines cette expo et la publication de ce joli album-catalogue biographique.
Mais sans pouvoir au minimum donner une adresse pour se procurer ce dernier, je risquais de me retrouver confronté à d'incessantes demandes ("À qui s'adresser ?" ; "
Comment faire pour le commander ?" ) pour lesquelles je n'avais pas de réponse !

Ouf, j'ai fini par obtenir les infos essentielles (voir en fin d'article).

Et puis, le brusque décès de François Corteggiani (article précédent) a bouleversé le petit monde de Pif et de ses anciens lecteurs...

Concernant l'expo elle-même, qui se tient (jusqu'au 30 octobre, et peut-être au-delà, mais je n'ai pas d'info pertinente à ce sujet), l'idée en avait été lancée il y a 2 ans, puis concrétisée partiellement l'an dernier, avant que l'Office du Tourisme de St-Georges de Didonne, où Jacques Nicolaou résidait depuis la fin des années 70, décide de lui ouvrir tout un étage. L'expo est gratuite et ouverte à tous, faut-il préciser.

- > article sur l'ouverture de l'expo, ici

La propre fille de Jacques, Béatrice, a fourni archives, planches originales, dessins, aquarelles, photos, etc., pour que cette expo rende compte de la somme de travail accumulée par son père.
Ci-dessous, quelques images de l'expo (merci à Béatrice Nicolaou pour les photos !) :




(Ci-contre, Béatrice avec son papa, dans les années 80 : photo tirée de l'album-souvenir)

Il fallait que cette expo, si modeste soit-elle, ait un catalogue ou a minima un album-souvenir qui soit à l'image du père adoptif de Placid et Muzo, et géniteur de Tib, Mecton, etc.
Paul-Louis Bouchet s'y est attelé et il a créé pour la Ville, avec sa petit maison d'édition Bonne Anse, un très joli recueil broché de 36 pages, à la manière d'un album de BD, qui retrace le parcours de Jacques Nicolaou, agrémenté de photos de jeunesse inédites, de gags, illustrations, et diverses archives familiales.
Il est mimi, rétro, bucolique... enfin bref, il ressemble beaucoup à son sujet ! Et il a été conçu en un temps record.



Un "must" pour tout ancien lecteur de Pif-Gadget... surtout s'il est un brin collectionneur !

Ci-dessus : vue de l'expo à l'étage, mêlant agrandissements de gags et illustrations, panneaux biograpiques, peintures de Jacques Nicolaou (acryliques) et souvenirs de l'époque Pif-Gadget. Au fond : Paul-Louis Bouchet, éditeur de l'album-souvenir.

Notre ami Jacques nous a quittés en avril dernier (petit article ici) mais avait pu voir la progression du projet, dont il se réjouissait.
Dommage, vraiment, qu'il n'ait vu la chose terminée. Idem pour l'album-souvenir, dont il eut certainement été très fier.

Lors de notre dernière conversation, en mars, j'évoquais le dossier que je préparais sur lui, pour une future version papier de la gazette. Il en était tout heureux. Mais là encore, parmi les projets post-Covid qui avaient été reculés sans cesse, ce dernier verra le jour sans lui.
Le pire, c'est qu'entretemps je suis tombé sur une interview improvisée devant sa maison, il y a 10 ans, dont j'avais totalement oublié l'existence. Elle avait été enregistrée en marge du film-souvenir que je lui avais concocté pour en faire un beau souvenir (avec famille et amis) de ses 60 ans de "carrière" dans la BD.

-> À VOIR ICI : LE FILM "La fête à Nico", quand Nicolaou fêtait avec ses amis ses 60 ans de métier, il y a exactement 10 ans.


Nous aurons donc l'occasion de revoir et réentendre l'ami Jacques - avec un petit pincement au cœur - évoquer quelques souvenirs personnels, lorsque ce petit film biographique sera monté, avant la fin de l'année.
Il en avait vu les principales images, mais pas toute l'interview, et pas du tout ce passage resté inédit.

Le père adoptif de Placid et Muzo reviendra ainsi, virtuellement, nous faire une visite avant Noël...

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Pour vous procurer l'album-souvenir de l'expo Nicolaou (il vaut 10€ seulement), adressez un mail à l'Office du tourisme ici :  https://www.royanatlantique.fr/contact/

(Je ne garantis pas les délais de réponse !)


jeudi 22 septembre 2022

François Corteggiani, 1953-2022

Il est souvent question dans ces pages de la disparition d'un auteur ayant travaillé pour le journal, qui nous a marqués, que nous apprécions, etc.
Bien souvent, celui qui m'appelait pour m'apprendre la triste nouvelle (ce fut le cas l'an dernier pour Mandryka, par exemple), c'était François Corteggiani.
Je n'aurais jamais imaginé qu'il s'en irait soudainement, le jour de son anniversaire (21 septembre, début de l'automne), à l'âge de 69 ans à peine, et que nous nous retrouverions tous à évoquer sa disparition... à lui... :-(

Je vais simplement reprendre plus loin le texte posté sur Facebook aujourd'hui.
Il y aura des hommages très nombreux, car Corteggiani était réellement le "monstre" de la BD populaire, qui avait connu à peu près tous les grands auteurs, avant d'en devenir un à son tour, et faisant participer un très grand nombre de dessinateurs à ses diverses créations ou reprises. Quand on pense qu'il reprenait depuis de nombreuses années le scénario de séries aussi célèbres que Jonathan Cartland, Guy Lefranc, Blueberry...
C'est dire à quel point il vient de laisser un grand vide.


Ci-contre : en 1993, à l'époque où Pif-Gadget cessait de paraître, François Corteggiani avait eu droit à un grand entretien, et la couverture,  dans HOP! - revue créée et dirigée par un ancien du journal : Louis CANCE.

En 2012, il avait même réussi à écrire un album des Pieds Nickelés, avec son ami Herlé au dessin, et ils préparaient un second album prévu pour l'année prochaine, mais qui ne verra pas le jour.
Voici la couverture de l'album paru.


Il y a 2 ans, il avait eu le plaisir d'éditer lui-même, dans un bel album, l'intégrale de sa série pour Pif-Gadget, Pastis (nous en avions fait la promo alors), qui était indirectement un hommage à son grand frère Jean-Pierre Corteggiani, archéologue. Ce dernier s'était éteint en début d'année.


Son caractère entier, parfois emporté, dissimulait une vraie générosité, tandis que sa carapace d'auteur solitaire cachait mal son plaisir d'être (bien) entouré. La création de son "Bistro-BD" était peut-être la manière parfaite qu'il avait trouvée pour créer ce grand moment de convivialité indispensable.
Voici le lien pour parcourir l'article illustré (et le film de l'événement) à l'occasion de l'édition 2013 de son "Bistro-BD".
Ce jour-là, François fêtait aussi ses 60 ans :

http://mandrake-de-paris.blogspot.com/2014/03/bistro-bd-dedicaces-au-soleil.html

Il est tout de même troublant, pour ne pas dire plus, que l'auteur qui avait repris le scénario du Pif d'Arnal fasse exactement comme ce dernier, et "choisisse" de nous quitter précisément le jour de son anniversaire. Il aimerait certainement cette info paradoxale et la partagera à coup sûr avec son ami Mandryka, quand il le retrouvera.

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Facebook - 21 septembre 2022 - 13h

C'est complètement hallucinant...
On souhaitait son anniversaire hier à François Corteggiani (qui fêtait ses 69 ans) et ce matin on apprend sa disparition.
Dans 10 jours doit se tenir le Bistro-BD qu'il avait créé à Carpentras et qui était la réunion la plus conviviale possible d'auteurs de BD et de lecteurs, sous le soleil provençal...
C'était (incroyable de parler de lui à l'imparfait...) un pilier de la BD franco-belge (mais aussi italienne !), le scénariste d'innombrables séries (La jeunesse de Blueberry, Lefranc, mais une infinité de bandes dans tous les registres - il avait même repris les Pieds Nickelés, dessinés par son ami Herlé). Ceux de ma génération se souviennent évidemment de sa reprise du personnage de Pif dans le journal éponyme (dont il fut le rédacteur en chef BD dans les années 2000, lui qui avait passé une bonne quinzaine d'années au journal à partir de 1973). Et depuis 2011 il était l'auteur des fameux "strips" de Pif le chien dans le journal qui avait vu la naissance du personnage en 1948 : L'Humanité.

(Ci-dessous, son 1000ème strip, hommage à Arnal :)


C'était un interlocuteur toujours passionné, animé, fondu de BD, collectionneur invétéré, qui emplissait l'espace physique et sonore, qui était devenu la centrale atomique de la BD populaire, connaissant et fréquentant tous les auteurs, lui qui avait également constitué un véritable réseau avec les dessinateurs italiens, lesquels avaient grâce à lui fait partie de l'aventure Pif, notamment.
Quel que soit le projet BD qui voyait le jour, non seulement François était le premier au courant... mais bien souvent il en faisait partie, ou avait été consulté avant sa mise en chantier.
Le nombre d'auteurs de la génération "post-Pif" qui lui doivent quelque chose est proprement incroyable.
Il m'avait permis de rencontrer les auteurs de son Bistro BD, et nouer quelques amitiés. Je me souviens d'ailleurs que la dernière fois que Mandryka s'était vraiment bien amusé à signer des dessins, c'était là-bas. (Et quand Nikita est mort l'an dernier, subitement, François ne s'en était pas remis).

Les voici en 2013, à Paris, s'amusant comme des sales gosses, en fin de repas :


Et c'est grâce à lui que j'avais notamment pu interviewer le grand Cavazzano.
On reparlait de tout ça au téléphone il y a 2 semaines à peine. J'ai appris qu'il s'est éteint, assez brusquement, à la fin d'un beau repas et entouré de sa famille et ses amis, venus fêter son anniversaire. Je suis certain qu'il n'aurait pas imaginé son départ autrement, mais évidemment quelques décennies plus tard...
Encore sous le choc, je partage une photo prise il y a 12 ans, et qu'il aimait bien (je l'avais alors surnommé "l'Orson Welles des p'tits Mickeys"), et plus bas une autre pour l'édition 2015 du Bistro-BD.
 
Toutes mes pensées à ses deux fils, Baptiste et Timothée, qui vont devoir reprendre la baraque, ce qui va être très lourd et compliqué.
(Baptiste travaillait avec François sous le pseudo Bonaventure, et assurait entre autres les couleurs du Pif dessiné par son père).

Ciao, l'ami François.

Jean-Luc Muller - 22-09-2022
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MISE À JOUR, décembre 2022 :
Sur le site BDZoom, Henri Filippini rend hommage à François Corteggiani et tente l'exploit de passer en revue la production phénoménale de Corteggiani. C'est en 2 parties, à lire ici :

http://bdzoom.com/182586/patrimoine/passion-bande-dessinee-hommage-a-francois-corteggiani%E2%80%89-premiere-partie/

http://bdzoom.com/182719/patrimoine/francois-corteggiani-passion-bande-dessinee%E2%80%89-seconde-partie/
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Ci-dessus : François en 2015, fier de présenter l'affiche dessinée par son copain Mandryka.

Ci-dessous
: montage-maison à partir d'une photo prise à la rédaction de Pif-Gadget à la fin des années 70. On y reconnaît Jacques KAMB (derrière l'enfant), le rédacteur Claude BARDAVID, André CHERET (au centre) et derrière lui, la tête qui dépasse est celle de François CORTEGGIANI :


 Épuisés, après une longue journée, non-stop, de Bistro-BD en septembre 2013 :

François Corteggiani au travail sur un strip de Pif le chien, en 2012 :

 
 François Corteggiani avait voulu dès 2014 réunir ses "strips" de Pif dans l'Huma en recueils.
Mais faute de pouvoir convaincre L'Huma (qui avait d'autres difficultés à gérer) ou un éditeur pointu, il avait décidé finalement de sortir ça lui-même, en pirate : ce sont les 200 premiers gags qu'il avait compilés (et ils étaient tous mis en couleurs, par son fils, car il faut savoir que les strips ne paraissaient, au début, qu'en noir et blanc, avant de passer à la couleur en cours de route).
Corteggiani se dessinait en 4e de couverture un peu comme il s'imaginait : en franc-tireur de la BD, sale gosse éditant ses petits strips au nez et à la barbe du grand patron, et à destination de son groupe d'aficionados... (Ce recueil est tellement "hors des clous" qu'on n'y dénichera aucune mention d'éditeur, dépôt légal, prix, nom de qui Que ce soit... Il en avait tiré 500 exemplaires, et je me demande s'il ne les avait pas tous vendus très rapidement d'ailleurs !)

Petite dédicace à l'auteur - une parmi d'autres - avec la référence à mon idole BD d'enfance, Mandrake :